Février 2014
Les crimes célèbres laissent une trace
indélébile aux endroits où ils ont été commis. On ne peut pas traverser
la place de la porte de Clignancourt sans penser à l’exécution de
Mesrine, passer dans la rue Montmartre sans revivre l’émotion des
Parisiens apprenant l’assassinat de Jaurès, arpenter le quartier de
l’Étoile sans imaginer la petite entreprise de mort du Dr Petiot cachée
dans la rue Le-Sueur, se balader entre le quartier des Grandes Carrières
et de la Goutte d’Or sans avoir envie de replonger dans l’ambiance
anarchiste de la bande à Bonnot. Ce livre n’est pas que le récit
impressionnant des faits : il révèle les correspondances secrètes entre
la vie d’un quartier, l’esprit d’une époque et la personnalité des
criminels. Bonnot ne serait pas Bonnot sans le progrès de l’industrie
automobile naissante, Petiot ne serait pas Petiot sans l’occupation
allemande. Le gang des Postiches nous replonge dans la génération
Mitterrand, le clan des Zemmour, dans le Pigalle des années 1970. Il n’y
a pas de quartiers plus criminels que d’autres. Il y a simplement des
crimes qui hantent à jamais certains lieux, et finissent par dessiner
dans la mémoire populaire la carte imaginaire de nos peurs.
Mwé Bof.
Certaines histoires nous sont très bien contées, d'autres semblent avoir
été un supplice pour les auteurs. On ne sent pas la même implication
d'écriture pour chaque "cas". Il semblerait que si les auteurs n'aiment
pas, ils écrivent de manière décousue, se répète pour combler les pages.
J'en ressors un peu déçue (et horrifiée par les atrocités que peut
commettre l'être humain).
Commentaires
Enregistrer un commentaire