Journal d'Hirondelle - Amélie Nothomb - Juillet 2015 **

Tout commence par un épouvantable chagrin d’amour, un chagrin tellement cataclysmique qu’il est capable de rendre insensible le narrateur du roman. L’impact de ce chagrin sur le cours de ses jours ? Urbain devient tueur à gages, machine à tuer capable de s’affranchir sans sourciller des contrats qu’on lui propose, sans éprouver quoi que ce soit d’humain, à part le plaisir de se « finir » après chaque coup tiré sur ses victimes... 

Un jour, Urbain se voit confier la tâche d’assassiner un ministre et sa famille et de ramener la serviette de l’homme politique. Par une curiosité malsaine qui excède le champ de ses compétences, le tueur fouille dans la serviette et découvre le journal de la fille du ministre… Et là, tout change de nouveau...

Alors moi qui voulais repartir dans la légèreté après Chattam, j’enchaîne deux livres sombres de Nothomb. J'ai eu de mal à me plonger dans ce récit à suivre la description des cervelles éclaboussées, du sang répandu, de la jouissance de tuer. Je l'ai lu sans savoir encore où cette histoire aller me mener. Mais lorsqu'il commet son crime et par l'histoire qui en découle, je me suis attachée à ce personnage et à ses doutes. La fin n'était à mon avis vraiment pas prévisible, et j'ai aimé cette histoire qui m'a menée vers la complexité de l'être humain, sans jamais chercher à l'expliquer.